Autoportrait
Né un Vendredi saint sous le signe du Taureau, j’ai passé ma jeunesse à Zurich où j’ai assidûment fréquenté le Café « Africana », haut lieu du Jazz en Suisse, parallèlement à un intérêt toujours plus marqué pour tout ce qui touchait au domaine des arts visuels (non seulement la peinture, mais aussi l’illustration, le graphisme, la typographie, l’affiche, la BD).
Après un parcours d’études en slalom (E.P.F.Z., Université, Ecole d’Arts Visuels, d’où je suis sorti diplômé), j’ai atterri dans le Jura en 1970 où, à travers l’enseignement des arts plastiques, je me suis intéressé à la très soixantehuitarde autogestion pédagogique, tout en pratiquant la peinture. J’ai ensuite fréquenté, en 1976/77, la bien nommée « F+F-Schule für experimentelle Gestaltung » à Zurich, où je me suis frotté aux différentes pratiques de l’art contemporain.
Mon imaginaire a été abondamment nourri par des voyages marquants en Espagne, dans le Sahara, en Afrique Noire, plus tard – et jusqu’à ce jour – par les bords de mer, en particulier les côtes portugaises, la Picardie, les côtes belgo-flamandes, la Bretagne jusqu’à l’île anglo-normande de Jersey et je rêve de découvrir la Wattenmeer, zones côtières de la mer du Nord, souvenirs littéraires du Schimmelreiter de Theodor Storm…
Sérieusement chahuté par la vie dans les années 80, je me suis réfugié en 1990-91 à Lisbonne, ville dans laquelle j’ai cru pouvoir vivre une renaissance picturale et personnelle. Le retour douloureux dans le Jura fut atténué par un rebondissement scénographique parisien sans lendemain (1995-96).
Et après la série des Océaniques portugaises, ce furent les Océanes françaises, plus tard j’ai vogué Au fil de l’eau ce qui m’a amené vers des rivages picturaux très variés jusqu’à ce jour, tels les Colorscapes, Au gré de l’encre, les Scènes du Vent, Archipel et autres aventures picturales. Ces nouveaux rivages, qui m’ont permis de sortir des filets du passé, sont dus manifestement à l’élargissement de mon horizon personnel suite à des rencontres et événements marquants dans ma vie.
« Tournée vers l’énergie, la tension, et drapée d’une beauté qui doit peu au canon de l’esthétique, la peinture de Claude-Alain Dubois est le fruit d’une technique complexe, où l’habileté, la réflexion et la créativité permettent une improvisation constante » (Jean-Pierre Girod, 2014).